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Il n’annonce ni chute, ni miracle, ni destin. Il se contente d’être là, posé comme un miroir immobile. Je la regarde et quelque chose en moi s’ouvre, comme une paupière intérieure qui se lève.
Il éclaire l’endroit exact où je vacille, où je me mens, où je m’oublie. Ce n’est pas une prophétie, c’est un sursaut. Un rappel. Le monde ne change pas ; c’est moi qui reprends conscience, c'est ce souffle qui vient balayer l'accumulé.
Il ne me dit pas quoi faire. Seulement à regarder ce qui est. À sentir ce battement dans la poitrine, ce frisson qui remonte le long de l’échine , non pas de peur, mais d’éveil.
Et cela suffit pour que tout recommence. Autrement.

